Valoriser des matériaux que l’on considère trop souvent comme des déchets en les transformant en un véritable « or brun » n’est plus l’apanage de quelques marginaux, comme c’était le cas il y a une trentaine d’aimées. Bien au contraire, dans un contexte où les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus inquiétantes, il est devenu urgent de repenser notre façon de gérer les matières résiduelles. Dans ce sens, le compostage est un incontournable.
Définition du composte
Bien qu’il existe de nombreuses définitions scientifiques du compost et du compostage, voici les plus simples.
Compostage : processus de décomposition biologique contrôlée de la matière organique dans un milieu aérobie (en présence d’oxygène).
Compost: résultat du compostage. Il s’agit d’un composé stable, comparable à l’humus en nature.
Pour mieux comprendre ces définitions, prenons le temps d’en analyser les principales composantes.
La matière organique représente la matière principale dont sont composés à plus de 95 % tous les organismes vivants, dont les humains, les animaux, les plantes, les insectes, les poissons, les algues, etc. La matière organique est pratiquement synonyme de matière vivante.
Selon le procédé de compostage utilisé, certaines matières organiques peuvent être utilisées, alors que d’autres doivent être écartées.
Que peut-on composter ?
Les matériaux de base, qu’on appelle aussi les intrants, utilisés dans la fabrication du compost sont des matières résiduelles organiques, mais la catégorie de ces dernières peut varier selon la méthode de compostage choisie. Alors que seuls des matériaux organiques d’origine végétale sont utilisés en compostage et vermicompostage domestiques, il est possible de se servir des matériaux organiques d’origine animale dans le cas du compostage de gros volume et sous certaines conditions dans le compostage de moyen volume.
D’autres matériaux seront également à craindre pour des raisons de salubrité dans le compostage domestique alors qu’ils seront tout à fait appropriés avec d’autres méthodes. C’est le cas notamment des excréments d’animaux.
Quant aux matériaux utilisés dans le vermicopostage, ils proviendront principalement de l’intérieur de la maison, résidus de fruits et de légumes, papier journal, coquilles d’œufs etce, pour éviter toutes contaminations provenant de l’extérieur.
Que faire de son composte ?
Le compost franchit deux étapes importantes dans sa vie. Lorsqu’il n’est plus possible d’identifier les matériaux avec lesquels il a été fabriqué et que l’activité microbienne s’est calmée, on dit que le compost est stable.
Lorsque le compost est mature, son aspect et son odeur rappellent une bonne terre et les vers en sont généralement absents. Durant le processus de maturation, les transformations ne seront pas nécessairement visibles à l’œil nu, mais les micro-organismes décomposeurs finiront de décomposer les matières les plus résistantes pour les transformer en humus. Le compost mature peut être utilisé dans tous les cas et pour toutes les plantes.
Une fois qu’il est mature, le compost devrait être utilisé sans trop tarder, étant donné qu’il perd progressivement ses propriétés pour améliorer les sols. De plus, ses qualités fertilisantes ne s’améliorent plus et son volume diminue. Le compost se minéralise et devient progressivement de la terre. Ainsi, vous n’avez pas intérêt à stocker inutilement du compost mature, mais si cela est inévitable, tentez du moins de ne pas excéder une période d’un an.